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En France, de la crainte de pénurie au trop-plein de gaz

La montée en puissance des capacités de traitement de gaz naturel liquéfié coïncide avec une baisse de la demande.

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Publié le 17 novembre 2023 à 04h15, modifié le 17 novembre 2023 à 08h24

Temps de Lecture 4 min.

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Le navire méthanier « Cape-Ann », dans le port du Havre (Seine-Maritime), le 18 septembre 2023.

Espéré ou redouté depuis des mois, c’est selon, le Cape-Ann est officiellement en service dans le port du Havre depuis le 26 octobre. Ce long bateau (quelque 280 mètres), affrété par la multinationale française TotalEnergies et détenu par l’armateur norvégien Hoegh, a l’autorisation des pouvoirs publics pour rester à quai durant les cinq prochaines années. Un bateau à l’arrêt pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL), énergie elle-même acheminée par d’autres bateaux.

La loi d’août 2022 sur le pouvoir d’achat préparait déjà sa venue, sous réserve que le gouvernement estime « nécessaire d’augmenter les capacités nationales de traitement de gaz naturel liquéfié afin d’assurer la sécurité d’approvisionnement ». Plusieurs recours devant le tribunal administratif ont ensuite tenté de faire obstacle au navire, jusque-là en opération en Chine. Le député écologiste Julien Bayou et la branche normande de l’association France nature environnement (FNE) ont crié à l’investissement inutile. Et nocif, surtout. En vain…

Avec le charbon et le pétrole, le gaz fossile compte parmi les principales responsables du réchauffement de la planète. A plus forte raison lorsque le GNL vient des Etats-Unis, où le gaz de schiste est extrait par fracturation hydraulique – méthode prohibée par la législation française depuis 2011.

Diversifier les approvisionnements

TotalEnergies insiste sur le caractère « temporaire » de l’installation en Normandie, affirmant avoir « répondu à la demande des autorités françaises d’accroître les capacités d’importation ». Le ministère de la transition énergétique justifie ce terminal méthanier flottant par une « mesure de précaution ». « La responsabilité du gouvernement est d’anticiper tous les scénarios possibles afin de répondre aux besoins des Français en toutes circonstances », précise-t-il. Y compris en cas d’un hiver très froid, qui rehausserait les pointes de chauffage. Le pays importe la quasi-totalité de ses besoins gaziers. Or, depuis 2022, la guerre en Ukraine a tari l’essentiel des livraisons russes, celles par gazoduc.

Le Cape-Ann est un FSRU, selon l’acronyme anglais – une unité flottante de stockage et de regazéification. Ce terminal méthanier s’ajoute à quatre autres sites plus classiques, installés sur la terre ferme. Elengy, filiale du gestionnaire de réseau GRTgaz, en exploite deux à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et un à Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique). Des sites respectivement en activité depuis 1972, 2010, et 1980. Quant à celui de Dunkerque (Nord), opérationnel depuis 2016, il appartient principalement au groupe belge Fluxys.

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